Présentation
La pollution chimique, la diversité microbiologique naturelle ou anthropique, et la présence d’aéro-allergènes dans les milieux extérieurs (eau, air, sol) sont responsables d’expositions multiples qui peuvent avoir des conséquences délétères sur la santé humaine, animale et environnementale. Ces risques sont accentués dans le contexte du changement climatique : la sécheresse exacerbe les tensions sur la ressource en eau et menace l’alimentation des populations en eau potable de qualité. De plus, l’augmentation des températures et des précipitations peut entraîner une modification des aires de répartition des vecteurs ou réservoirs d’agents infectieux , et de leur cycle de vie, ainsi que la prolifération des plantes envahissantes et allergènes. Ainsi, les organismes à enjeux pour la santé (vecteurs, faune sauvage, végétaux) et les pathologies en lien (leptospirose, maladie de Lyme, allergie) doivent faire l’objet d’une surveillance concertée, et des actions de sensibilisation, d’information et de formation doivent être menées sur ces sujets auprès du grand public et des professionnels concernés.
De façon plus générale, les événements climatiques extrêmes (canicules, sécheresse, incendies, inondations) peuvent perturber les écosystèmes, dégrader la qualité des milieux (air, eau, sol) et accroître le risque d’exposition aux agents infectieux.
Par ailleurs, compte-tenu des enjeux en matière de qualité de l’air extérieur, d’usage des produits phytosanitaires, dont les biocides, ou bien encore de présence de sites industriels et anciens sites miniers en Occitanie, cet axe vise notamment à améliorer la connaissance sur la contamination des milieux, à limiter l’introduction de polluants chimiques en faisant évoluer les pratiques en matière d’usage des médicaments et des produits phytosanitaires (dont les biocides). Il vise également à prévenir l’exposition des populations autour des anciens sites miniers.
Cette connaissance globale de « l’exposome », c’est-à-dire l’ensemble des facteurs d’exposition à l’environnement extérieur, sera également essentielle à la compréhension et à la prévention des phénomènes d’antibiorésistance, un enjeu majeur de santé publique amplifié par la contamination des milieux (biocides, résidus médicamenteux).