4.1 Former / sensibiliser au lien entre la qualité de l’air intérieur et la santé

 

Contexte
Nous passons de 70 à 90 % de notre temps dans un espace clos (domicile, travail, transport,…).
La pollution de cet environnement intérieur est 2 à 5 fois supérieure à la pollution extérieure, avec de l’ordre de 900 polluants qui ont pu être recensés. Ils ont des origines multiples : biologique (champignons, acariens..) ; émissions extérieures ; produits de construction, d’ameublement, de décoration, d’entretien, de bricolage ; appareils à combustion ; plantes et animaux domestiques ; présence et activités humaines.
Plus spécifiquement, en fonction de la nature géologique des terrains, notamment en zone granitique, du radon, gaz radioactif d’origine naturelle, peut être détecté dans les espaces clos (voir action 4.2).
La mauvaise qualité de l’air intérieur (QAI) a un impact avéré sur notre santé : maladies respiratoires telles que l’asthme et les allergies, cancers,...
En France, on estime à 3,5 millions le nombre d’asthmatiques. Il a triplé en 20 ans. 13 % des enfants de 11 à 14 ans ont déjà eu une crise d’asthme ; 7 à 8 personnes en décèdent chaque jour soit 2500 par an.
20 % de la population française est allergique et on estime que la moitié de la population des pays industrialisés sera touchée par des allergies à l’horizon 2050.
En Occitanie, asthme et allergies respiratoires sont au 1er rang des maladies chroniques chez l’enfant.

La prise de conscience relativement récente de l’importance de gérer cette problématique se traduit dans la réglementation ainsi que par la publication de guides nationaux. Les messages sur la nécessaire ventilation des lieux clos et l’isolation thermique pour une meilleure performance énergétique sont encore souvent diffusés de façon distincte. Cela peut conduire certains à avoir une perception d’actions contradictoires alors qu’il s’agit de mesures complémentaires.

Objectifs
Dans ce contexte, cette action vise à atteindre la population via plusieurs relais sur les liens entre QAI et santé, pour les rendre plus aptes à mettre en œuvre des actions de prévention (construction et rénovation de l’habitat, bon usage des locaux, limitation des sources d’exposition). Elle vise plus spécifiquement : les professionnels du bâtiment ; les gestionnaires et personnels d’établissements recevant du public (ERP) accueillant des enfants ; les professionnels de santé, les conseillers « habitat santé » ou « en environnement intérieur » (CEI).